Cet itinéraire renommé en versant suisse de l'Aiguille d'Argentière (3901m), se trouvait ses derniers jours en excellentes conditions. Revue en images.
Haut de 600m, le couloir Barbey (5.2 E3) déroule un tracé droit et logique dans la face nord-est. En étant sûr des conditions, on peut facilement le réaliser en boucle en montant par la voie normale de l'Aiguille d'Argentière : 1250D+ depuis les Grands Montets, majoritairement en peaux de phoque, avec seulement 300D+ de cramponnage à la fin.
Du sommet, deux options s'offrent au skieur : l'itinéraire classique part d'une petite épaule à une trentaine de mètres du sommet (direction NW). La variante directe quant à elle débute à dix mètres du sommet (direction SE), et emprunte un couloir parallèle surplombant des barres, avant de rejoindre le bas de l'itinéraire classique par une traversée.
En ce dimanche 30 avril, les conditions presque parfaites étaient réunies et, sans pour autant se donner le mot, tous les skieurs présents au sommet étaient là pour descendre ce couloir Barbey. Comme d'autres itinéraires rarement en conditions, ce genre de couloir peut être soumis à des pics de fréquentation, parfois sources de dangerosité. Heureusement, malgré la quinzaine de personnes, chacun a veillé à laisser beaucoup de distance pour ne pas se gêner les uns les autres.
Attention néanmoins au risque de plaque qui subsiste dans le massif - nous en avons déclenchée une petite - et qui pourrait s'aggraver avec les chutes actuelles.
Dévalé à mach 3 par Paul Millet :
Sur la carte :